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On n'est pas d'un pays mais on est d'une ville
6 mai 2013

Enfin

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Oui, enfin

Enfin sainté a remporté un trophée maj....un trophée

Alors oui, ce n'est que la coupe de la ligue qui dans l'histoire du football, aura autant de poids que la coupe Drago (bien avant Rocky Balboa il y'avait ça).

Mais merde oh !

Je m'excuse ce ton familier voir vulgaire, mais quand meme 32 ans. 32 ans que ce club, le plus titré du pays n'a rien gagné de majeur (oui parceque bon un titre de Ligue 2...). 32 ans soit une génération entière qui connait ce club que vis-à-vis de son passé.

"AH C'ETAIT MIEUX AVANT"

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Pour le dernier titre de champion de France de première division, je n'étais même pas dans les bourses à mon père, alors pour le peuple vert qui déflie sur les Champs Elysées, même pas sur que mon père connaissait ma mère, c'est dire.

Qu'il fut dur tout ce temps où les supporters qui étaient de ces glorieuses 70's se gargarisaient devant nous, pauvres jeunes qui naissions avec un lourd passé que nous n'avions même pas vécu sur le dos. Nous pauvres gamins qui ne connaissaient pas la ferveur verte qui s'était emparé de toute la France en 76. 

Ils ont connu les Curkovic, Rocheteau, Revelli's Bros, Larqué, Rep ou le grand Platini

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Nous on a eu les Panov, Rodrigao, Kuzba, Yao, Pouget, Mazure ou le grand Di Rocco

C'est dire la purge. La honte qui nous était infligé chaque fois que l'AS Saint-Etienne était citée quelque part, revenant sans cesse à ces glorieuses heures sans aucune considération pour le présent. Sans aucune considération pour ceux qui aujourd'hui remplissent à 40% le stade Geoffroy Guichard (car oui les 60% restants sont encore ces maudits vieux).

Ils étaient à Glasgow, Liverpool, Kiev, Paris et autres destinations qui valent sans doute mieux que Laval, Créteil, Cluj, Gueugnon ou Valence (oui, la grande Valence, capitale de la Drôme). 

Cette redondance de leur passé au final les pousse tous jouer indirectement à "qui qu'a la plus grosse ?" avec nous. Et force est de constater que les vieux sont bien montés les salauds. 

VRAI ? FAUX SUPPORTER ?

Cette manie de vivre dans le passé (qui est autant inscrite dans le patrimoine de l'ASSE que la doudoune "Tragédie" fourrure de Christophe Galtier) a forcemment tôt ou tard forcé les générations post 81 à se sentir inférieurs. Se sentir "moins" supporters des Verts.

Forcemment, devant cette constatation qu'eux ont un vécu de supporters que nous n'avons pas, cette question est légitime. Pourtant des matchs au compteur on en a depuis un bout de temps maintenant. Notre amour du club on l'a prouvé à maintes reprises quand on s'époumonait a pousser les notres un soir de janvier 2003 alors que sur la pelouse Gueugnon gagnait 3-0 à Geoffroy Guichard et offrait une belle....17e place de Ligue 2 à sainté. Nous aussi nos déplacements en Europe on les a eu. Cluj, Athènes ou Tel-Aviv par exemple. 

Mais malgré tout, cela ne suffisait pas. Cela n'avait pas le luxe, le brillant de ce qu'on connu nos ainés. 

Et je parlerais brièvement de ces supporters dit "ultras" qui eux aussi sont arrivés après cette gloire. Ces meme supporters qui aujourd'hui assurent avec brio, il faut l'avouer, la perenité de ce que l'on appelle "le chaudron". 

Malheureusement, l'ancien est tétu. Pour eux le chaudron était avant et il sera après (on s'en approche de plus en plus malheureusement du "après"). Pour eux, pas besoin de tifos et autres animations diverses pour faire de ce stade un véritable atout. Ils n'avaient pas tout ça eux a l'époque et pourtant ils en ont fait tremblé des adversaires.

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NOUVEAU DEPART 

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Cette coupe de la ligue, aussi ringarde soit-elle, n'ayons pas peur des mots, peut être le déclencheur d'un nouveau départ pour l'ASSE. Là ou le retour des verts pour un rien est directement évoqué par les médias, là où la cote de popularité établie par les vieux (encore eux) en leur temps fait que le peuple vert dispose d'un capital sympathie assez conséquent aujourd'hui, et surtout là où enfin la stabilité a gagné tous les étages du club. 

Car oui, cette période de disette, et l'effet boule de neige qu'elle a irrémédiablement générée, a ralenti la croissance de ce club. Mais aujourd'hui, force est de constater qu'enfin le calme est vraiment revenu dans le Forez. Après des ultimes changements et signes d'instabilité, enfin un organigramme clair, net et précis a été défini. 

La mise en place de cette grille de salaires "au mérite" (avec une part fixe, et le reste en primes liées aux performances individuelles) a comme effet de motiver et responsabiliser les joueurs. Ce choix de la direction permet de garder une certaine équité dans le vestiaire et donc maintient une bonne ambiance dans le groupe. 

Il y'a bien d'autres facteurs qui font que l'ont peut raisonnablement croire au futur de cette équipe, mais je vais abréger un peu. Je vais trouver quoi à dire dans mes prochains articles ?

MERCI THIRIEZ (non ça je le mets pas en gras)

Oui, ce titre "me troue le cul" (Eric Cartman), mais il est sincère. Sans lui, cette coupe en carton n'existerait pas. Sans lui nous n'aurions pas eu cette grande finale nationale à la capitale. Sans lui, les puceaux que nous étions encore n'aurions pas eu l'occasion de faire raviver avec presque autant de ferveur cette flamme verte comme l'ont fait nos ainés. Sans lui....non ça s'arretera là, faut pas abuser.

Le reste appartient au club, avant d'apparternir aux supporters. L'ASSE a toutes les clés en main pour vraiment grandir, progresser et...gagner.

Au club de ne pas gacher cette solide base qui est en train de s'installer, au club de faire vibrer ses supporters.

Au club d'enfin nous permettre nous "ceux d'après" d'enfin exister...

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